Bored [Jeff]

Je me demandai comment j'allais faire pour démêler mes cheveux quand Oblivion s'approcha, une brosse en bonne état à la main. Quoi ? Il voulait me coiffer ? ... Allez, pourquoi pas. Je hochai doucement la tête et le laissai me coiffer. Grimaçant au noeuds récalcitrant, j'étais plutôt content... Je ne sais pas pourquoi. Peut-être de la nostalgie... D'avoir quelqu'un qui me bichonne un peu... Me mettant une baffe mental, je soupirai. Comme je l'ai dis au docteur, Jeffrey et tous ce qui se rallier à lui sont mort. Il ne devait pas revenir ! Je ne voulais pas redevenir ce que j'étais avant ! J'étais tellement dans mes pensées que je n'avais pas remarquer qu'Oblivion avait fini.

- Merci...

Il accepta, te rendant content. Pour une fois que tu pouvais t'occuper de quelqu'un ! Enfin, tu ne t'occupais pas de toi, alors c'est pour ça que tu t'ennuyais. Depuis que tu aidais comme tu pouvais les internés, tu ne pensais plus qu'a eux. Si bien que tu avais délaissé tes pensées te concernant. Ainsi installer derrière Jeff, tu commençais a lisser ses longs cheveux soyeux, que parfois tu caressais un peu. Tu ne pouvais pas t'en empêcher, c'était tout doux, même emmêlé. Mise a part quelques noeuds bien compliqués, tu arrivais finalement a laisser la chevelure du tueur bien coiffer.

Tu te reculais un peu, posant la brosse sur un casier a côté avant de sourire. Tu contournais alors Jeff pour l'observer, car il semblait pensif. Tu n'aimais pas quand les gens pensent. A chaque fois, ce n'était pas de bonnes pensées et généralement ils revenaient a eux mauvaisement. Et c'est généralement là que tu devais les quitter. Hors tu ne voulais pas. Alors tu regardais Jeff, la tête un peu levée vu qu'il était plus grand que toi.

Enfin il sortait de ses pensées, te remerciant alors que tu penchais la tête. Quelques mèches de cheveux glissèrent de ton cou jusqu'à ton épaule, alors que tu pris une expression autant plus adorable avec l'inquiétude se lisant dans tes yeux.

Hé... ça va ?

Il semblait un peu inquiet. Chose nouvelle pour moi. Très nouvelle. Ou non... Liu aussi s'inquiétait pour moi à l'époq... NE PLUS PENSER A CA ! Je me mordais les lèvres et hochai simplement la tête, me redressant. Je ne voulais pas parler de Jeffrey et sa famille. Ils sont tous mort. Mort et enterrer... Je suis Jeff the Killer, un psychopathe qui prend son pieds a tuer... Un monstre sans coeur. Point final. J'attrapai le couteau que je rangeai au même endroit où je l'avais cacher avant de tuer le médecin. J'avais encore un peu de temps devant moi avant que le corps médicale remarque que je ne suis plus dans ma chambre. Que faire que faire pendant cette petite liberté ? Mon regard se posa sur Oblivion. Une petite discution ? Allez, pourquoi pas. Ca fait longtemps que je n'ai pas parler avec quelqu'un. Non, tout en étant moi-même, je peux avoir une conversation civiliser.

- Tu es un fantôme ? Je veux dire... Un vrai de vrai ?

Je m'assis tranquillement sur un des bancs présent ici. Je sais que ma question avait l'air stupide, mais je ne savais pas comment lancer une conversation.

Tu le vis se mordre les lèvres, puis hocher la tête en se redressant soudainement. Tu baissais les yeux au sol, confus et un peu gêner. Tu ne voulais pas vraiment l'agacer davantage mais plutôt lui donner une écoute. M'enfin visiblement, tu t'étais trompé sur la manière pour t'y prendre. Tu les savais bien tous différents de toute façon. Tu redressais de nouveau ton regard vers lui, la tête un peu basse. Il semblait réfléchir un court moment puis posa son regard sur toi.

Il te posa une question, que tu as entendu toute les fois où quelqu'un t'a vu pratiquement. Un fantôme. Un revenant, un... un esprit. Tout ces noms, rien que pour les morts piégés ici. Tu le vis s'asseoir sur un des bancs, alors que tu vins sans bruits t'asseoir doucement a côté de lui, gardant tout de même une distance normale entre deux personnes. Tu croisais tes jambes, une de tes mains poser sur le bois en dessous de toi, nommé banc et tu relevais l'autre pour la regarder, visualisant tes doigts et tes ongles pointus, noirs.

Ouais... J'suis mort dans les sous-sols.

Les sous-sols, cet endroit horrible. Tu frissonnais légèrement, la douleur parcourant ton corps en tant normal s'amplifiant. La douleur de ta mort, que tu ressentais chaque jour. Tel était la malédiction d'un esprit hantant le lieu de sa mort.

Et toi ça fait combien de temps que t'es ici ?

Oulà, est-ce que j'ai poser une question qu'il ne fallait pas ? Je pensais qu'il n'allait pas me répondre, mais au finale si. Les sous-sols ? Depuis que je suis ici, j'y ai jamais mis les pieds. J'ai entendu des rumeurs disant qu'il ne fallait en aucun cas aller là-bas, en guise de connaître l'enfer sur terre. J'étais assez curieux. Il 'était tout raide. De mauvais souvenirs à mon avis... Puis il se fut à son tour de me poser une question. Allez, pourquoi pas.

- Deux ans si mes souvenirs sont bon. Ils m'ont interné quand j'avais quinze ans.

Je m'étirai doucement, faisant craquer doucement les os de mes épaules et du dos.

- A mon tour. Qu'est-ce qui se passe au sous-sol ? J'ai entendu dire qu'il fallait pas y aller, surtout avec les infirmiers.

Tu te raidis. D'un seul coup. Comme si on t'aurait poignardé dans le dos. Tes yeux brillèrent de peur, même si tu t'efforçais a rester aussi neutre que possible. Mais tu avais peur, autant que mal rien que d'y penser. Tu revoyais des images douloureuses traversaient ta tête, celles juste avant ta mort qui te hantaient nuit après nuit depuis toujours. Une fois descendu, c'était sans chemin retour possible. Tu serrais tes poings, car tes mains tremblaient. Tu faisais tout pour que rien ne se voit, mais c'était plus fort que toi. Alors tu préférais baisser la tête, tes cheveux tombant naturellement sur les côtés de ton visage. Cela masquait l'humidité aux bords de tes paupières.

Ta voix tremblait, autant désespérée que haineuse.

Quand tu descends là-bas... T'es plus qu'un chien. Les infirmiers, le personnel, ils deviennent tous dingues... Ils se défoulent comme ils veulent, quand il veulent, autant qu'ils veulent. Ils te dopent, te torturent, t'es un jouet. Personne ne te viendra en aide et ils le savent. Ils s'en foutent que tu crève ou non... Ceux qui sont là-bas sont condamnés.. Puis... Y'a les fantômes. Les pires qui soient. Des démons qui sont mort dans cet endroit bien avant, ils sont tous là-bas. Et ils s'en prennent a n'importe qui.

Tes épaules tremblaient, tes ongles faisant couler le sang de tes paumes. Les lumières s'étaient mis a clignoter, s'accordant a ton humeur. L'air lui-même s'étaient rafraîchi.

Je fronçai les sourcils en le voyant trembler. Moi et ma curiosité. En même temps, je peux pas savoir à quel point il est marquer par ce qu'il a vécu. Mais je l'écoutai tout de même. Alors la rumeur était donc vrai... Je devrais me calmer pour ne pas finir en bas alors. C'est moi qui torture les gens, et non l'inverse. Mon regard regarda le fantôme tremblottait, les lumières se mirent à clignoter. Plus pour éviter d'alerter les gardes que pour lui-même, je pris Oblivion dans mes bras, très maladroitement. Je n'avais JAMAIS réconforter quelqu'un avant ! Comment faut-il faire ? Une blague ? Une grimace ? Avec mes joues déchiqueté, à oublier... Réfléchis bordel de merde. Bon... On va faire un léger compromis, hein ? Après tout, ce n'est pas des souvenirs très agréable que j'ai fait remonter à la surface.

- Ecoute, je suis désolé de t'obliger à t'y faire penser... Alors, si tu veux... Tu peux me demander quelque chose qui est en rapport avec... Mon passé... Ok ? Mais pas trop non plus...

Oui, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Déjà que c'était un honneur que je parle de Jeffrey... Sans que je m'énerve... Et puis... Dans un sens, ça pourrait m'aider à éviter ses fameux sous-sol si je laisse un peu Jeffrey revenir à la surface.

- Tu peux demander ce que tu veux.

Des bras t'enserrent, te coupant net dans ton élan. Sans ça surement aurait-tu mis la pièce sans dessus dessous, en plus de faire plonger l'endroit dans le noir complet. Tout partit, les lumières éclairant naturellement, l'air de nouveau tiède. Toi, tu t'étais calmé, plus choqué/surpris qu'autre chose. Depuis si longtemps, personne ne t'avait plus pris ainsi pour te réconforter. Tu avais été seul jusqu'à maintenant. Mais surement ne faut-il s'attacher trop vite aux personnes, ce qui était ton principal défaut. A tel point d'appeler ceux que tu aide tes "bébés".

Tu l'écoutais, surpris de sa demande, ou plutôt de sa proposition. Ce qu'il ne savait pas, c'est que tu avais lu son dossier. D'où le fait que tu savais en avance son nom, son apparence même. Mais tu pouvais lui poser une question a laquelle les papiers ne répondait pas. Les vivants ont-il des regrets aussi ? Des remords, des choses dont ils ne sont pas fier.

Est-ce.. Est-ce que tu regrette quelque chose que tu as fait ?

Seulement ça ? Oui. Pour toi, c'était déjà bien. Tu tournais vers lui ta tête de chien battu, le regardant de tes yeux encore humides, alors que tes ongles se retiraient de dessous ta peau lentement.

Quelque chose que Jeffrey regrettait, et moi aussi ? Oui. Oh oui... C'est bien d'ailleurs la seule chose qui nous rendait encore humain. La bouille presque en larmes d'Oblivion m'arracha un léger sourire. Pas un sourire de psychopathe comme je le fais comme d'habitude, non... Loin, très loin de là. Un vrai sourire, gentil, sans arrière pensées de meurtre. Ca fait bizarre, je vais pas mentir. Mais dans un sens, il me rappelait Jeffrey. Soupirant doucement et m'adossant contre un casier, je regardai le plafond, me rappelant la seule chose que je regrette.

- Oui... Il y a bien une chose. Plus d'autre qui sont plus dû a mes pulsions qu'à Jeffrey... Jeffr... J'avais un frère... Un grand-frère plutôt. Et je l'ai tuer le soir où je me suis fais la cicatrice et que j'ai brûler mes paupières, que les médecins ont siiiiiiiiii gentillement remis. Je pense que c'est ça qui a finis d'achever le peu d'humanité qui me restait. Il m'arrive de repenser à lui, avec beaucoup de regret. Il y a des jours où je me demande comment je serais si je l'avais épargné...

Poussant un gros soupire, je fermais les yeux. Imaginer ce futur que j'aurai pu vivre. Je le faisais beaucoup plus qu'avant maintenant que je suis là, à ne plus pouvoir tuer les gens, je tuais le temps en m'occupant. Mais il faut dire qu'il m'avait bien surpris avec sa question. Je m'attendais à quelque chose du genre: Comment tu es devenu Jeff the Killer ? Où est ta famille ? Ce genre de questions, mais pas à ça.

- Tu dois pas le répéter, ok ? Si ça venait à s'ébrouiter, ma réputation de Serial Killer s'en prendrais un méchant coup.

Tu l'écoutais sans mots, silencieux. Un frère, hein. Surement peut-être était-il, enfin, avait-il été complice avec. C'était comme ça, chez beaucoup de familles... Les deux plus jeunes sont souvent inséparables. Une famille. Toi tu ne t'en rappelais pas, ni même de où tu étais né. Tu avais tout oublier. Tout. Si ce n'est que les images de ta mort. Ton passé jusqu'à aujourd'hui c'était ça, ce qui te restait dans la tête. Tu écoutais alors la fin de son récit, marquant finalement une pause en soupirant. Ses yeux se fermèrent, alors que tu le regardais toujours, tes larmes ayant doucement disparu de tes yeux.

Il te fit une recommandation, enfin plutôt, te fit silencieusement promettre de ne rien dire de tout ça. Bien entendu, tu hochais la tête doucement, essuyant l'un des tes yeux. Sa réputation... Il y avait ici aussi des réputations alors. Partout dans cet établissement de toute façon. Asile, plutôt... Tu le regardais encore quelques instants avant de détourner le regard vers le sol, commençant a ne plus avoir rien a penser. Le calme après la tempête. Peut-être était-ce là que s'arrête ton chemin. Ou le garçon voulait-il encore de toi. Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir.

Que.. Qu'est c'que tu vas faire maintenant ?

J'étais plutôt chanceux qu'il veuille pas répéter mon remord. Dans un sens, ça m'a soulager d'en parler à quelqu'un, un esprit certes, mais à quelqu'un tout de même. Le silence régna un moment dans la pièce. Seul nos respirations se faisaient entendre. Puis il rompit le silence. Que faire ? C'était une bonne question. Dans un sens, je voulais pas le laisser partir. Sa présence m'était devenue agréable. Trop, mais maintenant que je m'y étais habituer... C'est plutôt agréable. Donc il fallait trouver une activité qui: n'allait pas lui faire revenir de mauvais souvenirs, qui n'allait pas me faire choper par le corps médical. Ok, challenge accepted ! Un petit sourire taquin naquit sur mes lèvres. J'ai toujours aimé jouer au chat et à la souris, surtout avec les autorités.

- Hé bien. Une partie de chat et souris avec les médecins, ça te tente ? Evidemment, tu reste avec moi. Maintenant que je te tiens, je te lâche pas !

Dans un sens, je comprenais pourquoi Liu aimait me prendre dans ses bras. C'est comme avoir un nounours grandeur nature. Mon regard le détailla. Maintenant que je le voyais de prêt... Je le trouvai beau, très mignon même... Trop mignon! Raaah nope ! Pas de ça dans mes troubles mentaux ! Oh god damnit. Ce fantôme va m'achever.

Il réfléchissait, tu patientais avec une pointe d'impatience et d'appréhension. Mais tu laissais une expression d'agréable surprise envahir ton visage quand tu l'entendis répondre, un sourire taquin aux coins des lèvres. Tu étais heureux et tu le montrais bien en lui souriant doucement, les joues légèrement rougies avec timidité. C'est bien la première fois que quelqu'un voulait ne plus te lâcher. Mais ce n'était pas désagréable en fin de compte, loin de là.

Tu sentis l'interné te fixer un moment, sans que tu ne réagisse véritablement face a ça. Après toi toi aussi l'avais bien observer, et même nu. Enfin ça, tu le garde pour toi. Tu réfléchissais un court moment a sa proposition avant d'hocher la tête, souriant. Mais une question te vint a l'esprit, penchant légèrement ta tête en signe d'interlocution.

Qui est le chat, qui est la souris ?

Je souriai un peu plus, visiblement très heureux qu'il ai accepter de rester avec moi. Je suis pas une personne extrêmement sociable, donc je ne savais pas comment me faire des amis. Mais visiblement, avec Oblivion, cela venait pratiquement naturellement. Je lui ébouriffai les cheveux.

- Nous sommes les souries, et le personnel médical les chats. C'est plus marrant comme ça ~

Et qui sait, peut-être qu'en court de route, je finirai par craquer et lui sauter dessus. Car je ne vais pas vous cachai que depuis le début, depuis qu'il a fait ses tours de charmes, ça me nargue, ça me pousse à ça. Comme mes pulsions meurtrières. Mais en plus délicieuse. Un autre appelle à la chaire. Devrais-je me laisser tenter ? Ou va-t-il me filer entre les pattes ? Je ne suis pas douer dans ce domaine. Si un jour je dois croisé un interné qui s'y connais, je lui demanderai surement des conseils. Oh god... Le grand Jeff the Killer demandait de l'aide pour des rapports sexuel... La honte... Bah en même temps... A 15 ans, c'est pas à cette âge là, avec la police au cul que j'allais vivre ma première expérience...

Il t'ébouriffait les cheveux en souriant, répondant naturellement a ta question. Tu souriais de plus belle, heureux et amusé. Cela promettait d'être une bonne partie de jeu. Tu lui pris alors la main et te redressa, l'entraînant hors des douches. Pourquoi ? Parce que tu avais entendu des pas, même si ils sont encore loin, des fois ils sont tellement pas discrets ! Tu trottinais doucement jusqu'à un autre endroit, avant de se faire piéger idiotement. On dirait la salle où ils entreposent leur produit pour laver l'asile... Même si ça restait rare qu'ils viennent ici ! Un placard, assez petit mais tout de même discret et dans un angle mort de la pièce y figurait, abritant quelques minces balais. Un peu gros figurait a l'opposé, surement pour stocker les seaux et autres ustensiles. Il y avait des casiers aussi, avec des... uniformes d'infirmiers, et même des masques blancs pour lorsqu'ils étaient malade.

Tu regardais les vêtements, curieux. Ils étaient tous d'une taille différente, avant qu'une idée ne fleurisse dans ta tête... Enfin, même si tu te disais qu'ils n'auraient surement pas le temps de les enfiler, car quand les infirmiers sont sur leur piste, ils ne le sont pas qu'un peu. Mais cela aurait été drôle, vous auriez eu accès a pas mal de chose. Enfin toi tu t'en fichais, tu pouvais aller partout quand tu voulais.

Hé, tu crois qu'on pourrait les enfiler ?

A voir son sourire, je su que mon idée lui plaisait. Temps mieux ! On se releva puis il m'entraîna dans les couloirs. Moi aussi j'avais entendu les bruits de pas. Je le suivis donc, lui faisant confiance pour trouver les cachettes. On arriva dans un placard d'entretien et mon regard se posa sur les bidons de javel. Oh, bad timming. Les souvenirs de l'agression qui avait rendu ma peau blanche refit violemment surface. Respirant a fond, je me forçais au calme, la main qui était libre se serrait et se desserrait doucement pour que je me calme. Puis la voix d'Oblivion me sorti de mes souvenirs, encore une fois. Mais sur ce coup, j'en étais plutôt reconnaissant. Enfilé ? Quoi ? Mon regard tomba sur les tenues d'infirmier. Oh. Voilà de quoi corsé notre petit jeu ~ Denouveau, mon sourire taquin prit naissance sur mes lèvres.

- Si on est assez rapide, ouai.

Je cherchais une tenue à sa taille puis une pour moi, avec un masque en prime. Je venais, indirectement, trouver un moyen de voir comment il est sans son kimono, bien qu'il est foutrement bien foutu comme ça.

Rapide ? Hé, ça il ne fallait pas te le dire deux fois ! Quand Jeff eu trouver une a ta taille, tu viras alors ton obi qui tenait ton kimono, face au casier où pendait la tenue a un cintre. Tu le mis plier en deux trois mouvement au fond de celui-ci, puis tu enlevais ton kimono sans faire attention au regard porté sur toi. Que dire de ton apparence ? Ah, bien foutu ça c'est sûr. Des formes légèrement arrondies et un peu fine, tu n'en restais pas moins un jeune garçon. Une fine musculature laissait apercevoir tes efforts nombreux sur tout ton dos et ton torse. Même si tu restais dans l'ensemble, un peu fragile. De longues jambes délicates, un bassin léger. Pas un gramme de graisse ! Mais tu n'étais pas parfait. Ta peau était marqué de nombreuses cicatrices sur toute la partie de tes côtes, allant de la simple coupure jusqu'à la brûlure, des bleus restaient indéfiniment sur tes épaules ou ton dos, même ton ventre. Enfin, tout ça restait léger quand on regardait la plus grande cicatrice que tu es : une énorme fente au bassin, partant de sous le ventre pour venir jusqu'à presque au bas de ton dos. Celle de ta mort.

Sans plus attendre, tu enfilais vite ton uniforme, après avoir plier et mis ton kimono avec ton obi. Tu reviendras les chercher plus tard. Tu enfilais tellement vite la tenue que tu ne remarquais qu'après un détail très important.

Mais... Mais c'est une tenue de femme !

Tu rougissais, tellement que tu avais l'impression d'être rouge de la tête aux pieds. La tenue se résumait d'une robe blanche immaculée a courtes manches, te descendant sur les cuisses a un niveau tout de même respectable, un peu plus qu'au dessus du genou mais tout de même. Une ceinture serrait ta taille délicatement. Une veste heureusement descendant presque jusqu'à tes pieds, toute aussi blanche, accentuait ton torse, faisant croire a une petite poitrine. Elle portait un badge a la poche sur la poitrine. Tu enfilais les chaussures a talons, heureusement pas trop hautes et de la même couleur. Par peur qu'elle remonte, tu tenais le bas de ta robe, gêner et rougissant toujours. Finalement tu croisais les bras sur ton torse en regardant l'interné. Oui, là on pouvait parfaitement te confondre avec une femme.

Bon.. Hurm.

Tu pris une voix un peu plus fluette sans exagérer pour autant.

Ça passe ?

Grimaçant à la vue de temps de cicatrice, je le trouvais tout de même extrêmement bien foutu. Bien sur que je me suis bien rincé l'oeil. Hé, j'suis un mec tout de même !! J'ai bien fait de lui refourger la tenue de femme. Bordel de merde, ça lui allait comme un gant ! Je me changeai aussi. J'étais torse nu lorsqu'il me regarda, les bras croisé contre son torse. Finalement, j'ai craquer. Laissant tomber la blouse de médecin que j'avais dans les mains, je posais mes mains sur les hanches du plus petit.

- Oh oui, ça te va même à ravir, tu n'as pas idée.

Ma voix s'était faite basse, un peu rauque et sensuelle. Je ne savais pas qu'on pouvait faire ça ! Trop classe. Doucement, je mis Oblivion contre le casier le plus proche puis je me collais à lui pour pas qu'il puisse se soustraire à moi, oubliant un bon moment sa condition de fantôme. Doucement, je glissai ma langue le long de son cou, goûtant à sa peau douce. J'avais perdu dans ce jeu de la tentation, maintenant un autre était lancer. Voyons voir jusqu'où ça aller.

Tiens, il laissa tomber sa blouse. L'aurais-tu choqué ? Penchant la tête, interloqué, tu vis bien vite qu'il avait atteint ses limites. Il posa ses mains sur tes hanches, alors que tu palis un peu. Wowow. Sérieusement ? C'était amusant, mais il ne fallait pas oublier ce que tu adorais par dessus tout : les faire poireauter. Et de toute façon tu n'es pas une traînée te donnant au premier venu. Enfin, laissons le croire pendant un petit moment qu'il t'avait coincer. Ah, il allait tellement être frustré, mais c'est ça qui est marrant !

Le petit compliment te fit plaisir, sans pour autant te laisser t'amadouer. Tu en avais vu plus d'un de petit charmeur. Enfin petit. Il était plus grand que toi, même avec tes talons. Sa voix s'accordait a l'ambiance, te faisant rougir légèrement, déglutissant. Il était attirant quand il faisait ça, mais tu restais la tête sur terre. Toujours ! Tu sentais le casier dans ton dos quand tu fus doucement pousser contre, alors que le corps du tueur se collait au tien. La chaleur montait rapidement vite chez lui, c'est le cas de le dire car tu pouvais sentir une bosse contre ton bassin. Ce qui t'arrachait un petit sourire satisfait.

Tu sentis sa langue dans ton cou, te faisant frissonner agréablement. Tu posais tes mains sur son torse, proche de ses épaules comme si tu essayais doucement de le repousser. Tes lèvres s'entrouvrirent pour laisser échapper un petit gémissement, pratiquement inaudible. Il avait perdu, tu avais gagné. Maintenant, passons a un autre jeu, mais pas celui là. Tu savais exactement ce que tu allais faire ! Tu jubilais silencieusement, très amusé. Doucement, tu pressais ton bassin contre son intimité, prenant ton temps tout en entourant son cou avec tes bras, délicatement et sensuellement. Tu le laissais monter.. monter..

Puis tu disparus. Comme ça, exactement. Tu marchais silencieusement, invisible en lui passant au travers. Puis tu réapparus plus loin, la main posée sur ta hanche et un sourire taquin adressé a ton petit agresseur.

Humhum... Pas si vite Doc'. Enfile le reste de tes vêtements, ils arrivent.

Tu lui fis un sourire, avant de te tourner vers la sortie qui se fit vite encombré après quelques secondes. Tu vis le regard de trois hommes se diriger vers toi, te relookant naturellement avant que l'un ne réussisse a parler.

Vous n'auriez pas vu Jeff passer ici ?

Tu semblais réfléchir un peu, avant de secouer la tête. Pas la moindre trace. Il est encore en cavale ?

Et oui ! ... Faites attention a vous.

Ils repartirent comme ils étaient venu, alors que tu marchais a leur suite quelques instants avant de te tourner vers le tueur, une fois les trois autres éloignés.

On va voir ce qu'on peut faire... maintenant qu'on a enfilé ça.

Je continuai. La température montait rapidement. Il avait poser ses mains sur mon torse, niveau de mes épaules, comme s'il voulait me repousser. Le petit jeu continuai lentement et je voulais changer ça lorsqu'il disparut. Je clignai des yeux, surpris. Oh l'enfoiré... J'allais répliquer lorsqu'il me prévint que les chats arrivèrent. Ce n'était que parti remise. Je mis rapidement la blouse et un masque de chirurgie pour cacher un maximum mon sourire. J'attendis qu'il éloigne les infirmiers pour sortir. Oblivion se tourna vers moi.

- On va saboter un peu les installations.

Je l'emmenai dans les différentes parties de l'asile. On avait beaucoup de problème a faire. On croisait de temps en temps les infirmiers. Je laissais Oblivion parler, sachant que si je parlai, je serai démasquer aussi tôt. Combien de temps on allait tenir avant qu'ils se doutent ? Nan, parce que ma peau avait tendance à ressortir.

Saboter ? Pourquoi pas. Tu suivais Jeff dans différentes parties, testant tes nouvelles chaussures dont tu n'avais pas l'habitude. Heureusement que tu avais un peu sens de l'équilibre et des muscles dans les jambes, sinon tu n'aurais pas fait un pas ! Tu détestais les chaussures en plus, quel quelles soient... Mais tu allais faire une exception pour cette fois. Tu parlais de temps en temps a des infirmiers en chemin, faisant parfois remarquer a Jeff que son masque de chirurgien se faisait la malle.

Tu trottinais joyeusement, réfléchissant a quelques hors sujets en même temps. Tu savais que Jeff n'allait pas te laisser tranquille après sa seconde défaite, mais tu ne te sentais pas non plus prêt... En faite tu jouais simplement, tu savais rien en dehors de ça. Si cela faisait mal, si tout allait bien se passer et même si c'était vraiment quelque chose de commun. Derrière ce masque joueur se cachait toujours ce petit gars de seize ans qui était timide et réservé, rester toujours coincé au même stade. Et le fait que tu sois a sa portée n'arrangeait pas cette anxiété. Ce n'était pas le premier interné a tenter le coup mais tu sentais toujours que tu allais faire une bêtise, te dérobant aux mains de ceux qui venaient. En plus, tu ne savais rien pratiquement de Jeff, juste qu'il n'était pas si méchant que ça malgré sa folie meurtrière et qu'il voulait te sauter quand il en aurait l'occasion.

Vous arriviez dans une sorte de pièces a registres, avec de nombreux livres de médecine et d'étranges brouillons, scanners ou radios. Tes pensées te quittèrent pour le moment quand tu observais la pièce, te demandant pourquoi tu ne l'avais jamais vu avant. Il n'y avait personne, ni ici ni aux alentours. Tiens, une armoire a bocaux. Tu décidais de t'approcher, en prenant un après avoir ouvert l'armoire. Quel fut ta surprise quand l'objet flottant a l'intérieur se "retourna" vers toi. Tu crus vomir. Tu ne sais pas d'où ça venait, qu'est c'que c'était mais c'était humain. Dégoûtant. C'était dégoûtant.

Beurk.

Remettant le bocaux a sa place en fermant l'armoire tu t'en éloignais, te focalisant sur les livres. Un plus particulièrement, sur une plus haute étagère. Plissant les yeux, tu amenais un tabouret a marches pour monter dessus, te poussant sur la pointe des pieds en tombant le bras vers l'ouvrage. Ta robe remontait naturellement, mais tu réussi a poser ton index sur le haut de la fente du bouquin.

On déambulait tout en faisant merder les installations. Je remettais le masque lorsqu'Oblivion me fit remarquer qu'il partait. On arriva dans une salle des archives, enfin ça en avait l'air. Et vu la poussières, personnes n'étaient venu depuis des années. Je regardai les différents bouquins, radios, scanner... Peut-être qu'ils gardaient ici les dossiers des internés ! Je fouillai et parcourais les différents livres.

- Ils en gardent du bordel... Ces bouquins ont plusieurs siècles ! A rien qui est a jour !

J'avais retirer le masque pour être tranquille. Je continuai de lire ce que j'avais sous les yeux, ne faisant pas très attention à Oblivion tellement que ma curiosité était piquer. Puis j'allais vers l'armoire que le fantôme avait ouvert un peu plus tôt. Intestin, bout de cerveau... Yeah, très joyeux ! Je soupirai et refermai l'armoire. Puis je jetai un coup d'oeil à Oblivion, un tout petit peu inquiet. Je me tenais prêt à le rattraper au cas où il devait tomber. Profitant aussi de la vue.

Ah, tu l'avais enfin ! Livre de malheur. L'attirant vers toi en plusieurs fois, il finit par te tomber dessus, laissant échapper la poussière. Tu toussais un peu en ôtant le bouquin de ton visage, envoyant balader celle qui reposait sur ta peau blanche. Tu savais que Jeff n'était pas loin, a mater sous ta robe mais tu t'intéressais un peu plus au livre que tu venais de récupérer. Ni titre, ni couverture. Tiens, étrange, il sent le brûler. En plus il est noir. Peut-être avait-il essayer de le faire disparaître, mais qu'ils avaient abandonné ?

Te retournant pour redescendre agilement du tabouret tu te postais près de Jeff, avant de relever la tête vers lui. Tu avais ouvert le livre et lu quelques lignes, a peine.

Heu... C'est l'historique de l'asile.

Depuis sa création jusqu'à il a y... un ans si tu t'arrêtais a la dernière date. Tu t'avançais vers une table et le posa lourdement, car ce machin pesait son poids tout de même. Pencher au dessus, le dos un peu creusé et les coudes sur la table, tu réfléchissais, lisant quelques lignes silencieusement.

Je restai près de lui, prêt à l'attraper en cas de chute. Le livre semblait lourd. Il était noir, comme s'il était brûler. Lorsque Oblivion ouvrit le livre, je lus par dessus son épaule. Des dates. Relié a des faits. Un historique. Voilà qui était intéressant.

- Je vois ça.

Ah, je viens de voir ma date d'incarcération ! Et ouai, ça fait bien deux ans que je suis enfermé là. Je regardai Oblivion. Si il est mort ici, alors il doit avoir des informations dessus ici. Et l'historique semblait remonter à sa création. Je parcourrai rapidement le registre du regard, cherchant des indices. Si je pouvais en connaître un peu plus sur lui... Ca serait bien, mais si je pouvais mettre la main sur mon dossier et le détruire, ça serait mieux.

Tu continuais a lire, tournant les pages lentement en regardant parfois quelques photos accrochées aux pages. Le plus souvent le bâtiment en faite. Mais tu finis par t'arrêter, car une photo venait se décrocher et tomber. T'abaissant en dessous de la table tu finis par la récupérer avant de revenir la poser... si quelque chose ne t'avait pas arrêter. Tu fronçais les sourcils avant de prendre une mine surprise. Alors...

C'est moi.

Sur la photo, on pouvait nettement voir une silhouette derrière toi. Tu étais assis sur une chaise, les bras attachés a des sangles sur les pose-coudes. Tes chevilles aussi, alors que tu regardais vers le bas, la tête penchée. Tu avais garder sur toi qu'un simple sous-vêtement noir, laissant voir tes plaies encore béante ce jour là, les bleus et les brûlures pas encore nombreux. Tu reconnaissais tes mèches bleues et les murs du sous sol poisseux. Tu devais avoir quoi sur la photo. Quatorze, quinze ans ? Ils avaient apparemment essayé de prendre une photo pour le dossier, de face. Mais tu n'avais pas obéis semble-t-il. Tes yeux se plissèrent, alors qu'à l'endroit où la photo était tombé, l'endroit était arraché. Tu t'en souviens de ça. Ces salauds.

... Ils ont brûler mon dossier pour éviter de garder des traces. J'étais pas un interné.

Toujours pas d'indice, mais une photo tomba au sol. Je la regardai puis regardai Oblivion. A voir les blessures sur la photos puis les cicatrices... Bordel... Comment pouvait-on faire ça a un enfant. Je suis pas très différents, je m'en prenais aussi au enfant, mais je les tuer directement, dans leurs sommeil pour pas qu'ils souffrent. C'est les adultes que je m'amusais à torturer ! Il y a des limites tout de même. Je serrai les poings, une sombre envie de tuer me prenait. Oblivion est surement un ancien interné, vu que sur la photo, il est attaché à un fauteuil. Mais Oblivion contra mes pensées. Je le regardai, très surpris.
Va son air énervé, je pouvais dire qu'il disait la vérité. Mais, pourquoi était-il ici alors ? Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ? Oh dieu... Je regardai la photo plus attentivement pour voir le visage de la silhouette derrière le jeune homme. Difficile de distinguer les traits de son visage... Les ombres le cachait. Je frappai dans une chaise traînant par là par pur frustration et de colère. Et après c'était nous les fous ?! C'est l'hôpital qui se fou de la charité ! Je remis rapidement le masque de chirurgie et retournai chercher les infirmiers. J'avais besoin de me calmer les nerfs. Vraiment. Et le meilleurs moyen de se calmer: tuer une ribambelles de crétins congénital ! J'attrapai au passage un scalpel, vu que j'ai oublié le couteau dans le local où on s'était changer. Je ne savais pas si Oblivion m'avait suivit, mais pour être franc, je m'en foutais un peu. J'avais envie de faire payer ce qu'ils lui ont fait quand il était vivant. Même chez les criminelles, nous avions une règles en or: On ne s'en prend JAMAIS au enfants. Même ceux qui sont en prison se font lyncher par les autres. Tuer ok, temps qu'ils souffrent pas. Mais la torture, jamais. C'était réserver au adulte. Une infirmière m'interpella.

- Docteur, on ne trouve toujours pas le patient Woods !
- Vraiment ... ?

Je me retournai lentement vers elle, retirant le masque. Elle cria de surprise et de peur. Mes yeux brillaient de colère, de haines, mais aussi d'intention meurtrières. C'est la première fois que je ressentais ce besoin de tuer pour quelqu'un d'autre. La femme tentait de s'enfuir pour appeler de l'aide, mais je lui laissais pas l'occasion. Elle se retrouva égorger vif.

- Go to sleep...

» Jeff the Killer [Terminé]